1 - 5 Introduction, louanges et afflictions
1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, à l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, ainsi qu’à tous les saints qui sont dans l’Achaïe tout entière : 2 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ ! 3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, 4 qui nous console à l’égard de toute notre affliction, afin que nous soyons capables de consoler ceux qui sont dans quelque affliction que ce soit, par la consolation dont nous sommes nous-mêmes consolés par Dieu. 5 Car, comme les souffrances du Christ abondent à notre égard, ainsi, par le Christ, notre consolation aussi abonde.
Tu ne peux vraiment bien comprendre cette lettre que si tu as aussi lu la première lettre. Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul a dû écrire beaucoup de choses sur ce qui n’allait pas chez eux. Il est maintenant curieux de savoir comment ils ont compris sa première lettre. Ont-ils écouté ce qu’il a écrit ou ont-ils déchiré la lettre avec colère ? Il ne le sait pas et attend avec anxiété. Heureusement, il a compris que sa lettre avait été bien reçue. Non pas que tous les problèmes aient déjà été résolus, mais ils avaient pris sa lettre à cœur et voulaient coopérer pour corriger les choses qui n’allaient pas.
Lorsque Paul entend cela, il se réjouit. Il reprend donc sa plume et commence à leur écrire d’une manière qui touche les cœurs et les sentiments. Il y met son cœur à nu, il ne se retient plus, il n’y a plus de réserves. Parfois, on a l’impression qu’il saute d’un talon à l’autre tant son cœur est plein et tant il a de choses à leur dire. Pourtant, ce n’est qu’en apparence. Même si tu trouveras de nombreux sujets différents dans cette lettre, tu pourras quand-même y découvrir un ordre clair.
Ce qui rend cette lettre si impressionnante, c’est qu’on a l’impression qu’elle a été écrite pour toi personnellement. Tu n’auras pas été (ou ne seras pas encore) dans toutes les situations dans lesquelles Paul s’est trouvé, mais tu peux grandement bénéficier de l’exemple de Paul, de la façon dont il s’est comporté dans toutes ces situations. Cela te réconfortera. Tous ceux qui veulent servir Christ dans leur vie devront passer par des circonstances difficiles. Si tu désires vraiment servir Christ, il en sera de même pour toi.
Une grande partie de cette lettre parle justement de la façon dont quelqu’un qui veut être serviteur de Dieu devra faire face à toutes sortes de difficultés et d’épreuves. Mais les difficultés et les épreuves n’ont jamais le dernier mot. Dieu se servira de tout cela pour te montrer que Lui aussi est là. Lorsque tu te sent abattu et que tu envisages peut-être même abandonner de vivre pour le Seigneur, Il viendra à toi pour te réconforter et t’encourager. Vraiment, ce sont des moments que tu n’aurais voulu manquer pour rien au monde par la suite.
V1. Regardons de plus près les cinq premiers versets. Là, tu peux déjà constater que ce que je viens de te dire est vrai. Tout d’abord, Paul se présente lui-même une nouvelle fois. Il se présente comme un « apôtre ». Il fait cela pour impressionner, pour souligner son autorité en tant qu’apôtre. Mais il ne s’y prend pas de la même manière que dans le monde qui t’entoure. Là-bas, les gens veulent impressionner pour être admirés par les autres. Paul le fait parce qu’il sait qu’il est un envoyé d’un Autre, avec majuscule.
Le mot apôtre signifie ‘envoyé’. Paul ne parle pas ici en son nom propre, mais au nom d’un Autre. De qui s’agit-il ? Personne d’autre que « Jésus Christ ». Paul ne s’est pas attribué cet apostolat lui-même, mais il est apôtre « par la volonté de Dieu ».
Avec Timothée, il s’adresse dans cette lettre à la fois aux Corinthiens et aux autres croyants vivant dans la province l’Achaïe. Et, comme pour les autres lettres, c’est à toi aussi qu’il s’adresse.
V2. Ensuite, comme il le fait dans de nombreuses lettres, il leur souhaite la grâce et la paix. Un tel souhait de bénédiction n’est pas une formule creuse, ni une expression vide de sens. Au contraire, il y met tout son cœur. C’est merveilleux de s’adresser à quelqu’un de cette façon, en attirant l’attention sur ce qui suit.
V3. Comme mentionné, il est beaucoup question dans cette lettre de la souffrance qui peut s’abattre sur quelqu’un qui veut servir Dieu et Christ. Quel est en fait le but de la souffrance ? Pourquoi Dieu la permet-Il ? Ou même : pourquoi Dieu fait-Il souffrir ses enfants ? Il est remarquable que le livre de la Bible qui a probablement été écrit en premier, avant même que le livre de la Genèse ne soit écrit par Moïse, soit le livre de Job. Ce qui est remarquable, c’est que le livre de Job a pour thème la « souffrance ». Tu peux constater que la souffrance fait partie de l’existence humaine depuis la Chute. Il n’y a pas d’être humain qui n’ait pas été confronté à la souffrance d’une manière ou d’une autre dans sa propre vie. Toi aussi, tu seras d’accord avec cela, je pense.
Vient alors la question : comment faire face à cette souffrance ? Plusieurs réponses sont envisageables à cette question. Tu peux aussi te poser une autre question : Comment Dieu voit-Il la souffrance ? Je pense que Paul donne une belle réponse à cette question dans les versets que tu as sous les yeux maintenant. C’est une réponse que tu ne peux pas copier, tu dois en faire l’expérience toi-même.
Il commence par bénir et louer Dieu. Imagine toi. Il a été dans la plus grande détresse, même près de la mort, et pour cela, il commence à louer Dieu ! Tu peux lire qu’il en est vraiment ainsi dans Actes 16 (Act 16:19-25). Dans la détresse, tu apprends à connaître Dieu d’une manière que tu ne peux pas t’imaginer si tu n’as jamais été dans la détresse.
Paul appelle Dieu « le Père des miséricordes ». Tu vois ici un Père qui met ses bras autour de son enfant qui souffre. Il appelle aussi Dieu le « Dieu de toute consolation ». As-tu bien lu ? Il dit : de toute consolation. Le mot « toute » indique qu’il ne s’agit pas d’un ‘petit peu’ et qu’aucune situation n’est exclue.
V4. Cette consolation de Dieu est là « dans toute notre affliction ». Là aussi, il faut lire attentivement. Dieu ne nous console pas en nous ôtant l’affliction, mais en venant à nous dans l’affliction et en nous portant à travers elle, pour ainsi dire. Ésaïe 63 le dit d’une manière magnifique : « Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse » (Ésa 63:9). Le vois-tu ? Dieu vient à tes côtés dans ta misère, met son bras autour de toi et prononce « de bonnes paroles, des paroles de consolation » (Zac 1:13). Des paroles de consolation, on en a besoin dans un monde plein de souffrances. Est-ce qu’il t’arrive aussi de dire de telles paroles à d’autres ?
V5. Une des raisons pour lesquelles Dieu permet que nous souffrions est que nous fassions l’expérience de sa miséricorde et de sa consolation. Cela aura pour effet que nous pourrons à notre tour consoler d’autres personnes qui souffrent. C’est ainsi que cela a fonctionné pour Paul et c’est ainsi que cela peut fonctionner pour nous aussi.
Autre chose. Si parfois tu penses que tu ne peux plus continuer, que la souffrance au service de Christ est si abondante que tu penses devoir abandonner, rappelle-toi que le réconfort par Christ est toujours surabondante.
Relis 2 Corinthiens 1:1-5.
A méditer : Le verset 3 est similaire à Éphésiens 1:3 et à 1 Pierre 1:3. Quelles différences remarques-tu ?
6 - 11 Consolation pour les autres
6 Sommes-nous affligés ? – c’est pour votre consolation et votre salut, qui se réalise en ce que vous supportez les mêmes souffrances que nous endurons nous aussi 7 (et notre espérance à votre égard est ferme) ; sommes-nous consolés ? – c’est pour votre consolation et votre salut : nous savons que, comme vous avez part aux souffrances, de même aussi vous avez part à la consolation. 8 Car nous ne voulons pas, frères, vous laisser ignorer, à propos de l’affliction qui [nous] est arrivée en Asie, que nous avons été excessivement chargés, au-delà de nos forces, au point que nous avons même désespéré de vivre. 9 Mais nous avions en nous-mêmes la sentence de mort, afin de ne pas mettre notre confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts. 10 C’est lui qui nous a délivrés d’une si grande mort et qui nous délivre ; en lui nous avons mis notre espérance qu’il nous délivrera aussi encore, 11 vous aussi coopérant par vos supplications pour nous, afin que, pour cette grâce, qui nous est [accordée] par le moyen de beaucoup de personnes, des actions de grâces soient rendues pour nous par beaucoup.
V6. Est-ce réellement vrai que la souffrance et l’affliction des uns peuvent apporter de la consolation aux autres ? Si tu posais cette question à Paul, il te répondrait avec un ‘oui’ retentissant. Maintenant, toi et moi, nous n’avons pas affaire au genre de souffrance auquel Paul était confronté. Ce n’est pas non plus ce qui est le plus important. On ne passe pas forcément par le même genre de souffrance avant de pouvoir sympathiser avec quelqu’un d’autre. L’important, c’est que ce que tu traverses soit un encouragement pour quelqu’un d’autre parce qu’il traverse lui aussi une période difficile.
Un proverbe hollandais dit : Un chagrin partagé est un demi chagrin. N’en est-il pas ainsi pour toi aussi ? Quand il t’arrive quelque chose de triste, tu peux être tellement absorbé par ton chagrin que tu penses être le seul à souffrir et qu’il n’y a personne qui puisse te comprendre. Si tu te rappelles alors que d’autres personnes sont aussi tristes à cause de quelque chose, cela peut te faire du bien (cf. 1Pie 5:9). Tu peux alors éprouver de la consolation en y pensant. Savoir que tu n’es pas seul te donne le courage et la force de continuer, malgré les difficultés et les soucis. Et la consolation que tu expérimentes, tu peux aussi la transmettre et partager avec d’autres.
V7. Le type de souffrance dont Paul parle ici est lié à son service pour le Seigneur. Il a rencontré beaucoup d’inimitié et de haine dans son service pour le Seigneur. Mais il a persévéré, il n’a pas abandonné. C’est ainsi qu’il a constamment acquis de nouvelles expériences de consolation dans la souffrance. Il est convaincu que cela fonctionne de la même manière avec les Corinthiens. C’est une règle d’or : celui qui partage la souffrance partagera aussi la consolation. Il en va de même pour toi.
V8. Maintenant que la situation de l’église de Corinthe s’est améliorée et que des fautes ont été confessées, Paul peut commencer à raconter quelque chose sur lui-même, sur ce qu’il a vécu et ressenti. Tu ne racontes ce genre de choses à quelqu’un d’autre que si cela l’intéresse vraiment. Tu ne racontes pas à tout le monde des choses qui sont vraiment difficiles pour toi. Tu ne les racontes qu’aux personnes dont tu sais qu’elles s’intéressent vraiment à toi.
Révéler quelque chose de toi-même à quelqu’un d’autre peut signifier beaucoup pour lui. Cela lui montre que tu comptes sur sa sympathie. Cela lui donne le sentiment d’avoir de la valeur. C’est ainsi que Paul se positionne vis-à-vis des Corinthiens.
L’affliction qui lui est arrivée en Asie n’est pas une mince affaire. Nous ne savons pas exactement à quoi l’apôtre fait référence. Certains ont pensé à la tourmente d’Éphèse (Act 19:23-31), mais alors Paul n’en a pas souffert le moins du monde, et il ne s’est pas montré désespéré, loin de là, plutôt courageux et déterminé. Quoi qu’il en soit, l’expérience dont il parle ici, a été rude et difficile.
V9. C’est précisément dans de telles circonstances, lorsqu’il n’y a plus aucune perspective, qu’il ne reste rien ni personne d’autre que Dieu. Lui seul peut alors apporter une solution. Et c’est ce qu’Il fait. C’est pourquoi Dieu permet dans notre vie des circonstances dans lesquelles nous ne voyons plus d’issue. Il veut que nous apprenions à Lui faire confiance. Le Psaume 107 décrit de manière poignante comment toute la sagesse de l’homme ne sert à rien lorsque les tempêtes se déchainent dans sa vie (Psa 107:23-32). Alors il ne reste rien d’autre que de crier au Seigneur et à Lui faire confiance. Ensuite vient la délivrance.
Dans le Psaume 68, un autre verset magnifique correspond à cela : « Notre Dieu est un Dieu de salut ; et c’est à l’Éternel, le Seigneur, de faire sortir de la mort » (Psa 68:21). Paul en a fait l’expérience ; tu peux en faire l’expérience aussi.
V10. Paul n’a pas résisté au chemin que Dieu prenait avec lui et aux difficultés dans lesquelles il s’est retrouvé de ce fait. Il a su transformer chaque difficulté en une occasion de mieux connaître Dieu. Dieu veut utiliser toutes les difficultés de notre vie pour nous libérer de plus en plus de nos propres tentatives de nous sauver nous-mêmes ou d’essayer de nous sortir nous-mêmes de nos difficultés. Au lieu de cela, il veut que nous apprenions à tout laisser entre ses mains et à Lui faire confiance qu’Il est capable d’apporter une issue là où nous n’en voyons aucune.
Dieu veut que nous apprenions à mieux Le connaître en tant que le Dieu de la délivrance de la détresse, en tant que le Dieu de la résurrection et de la vie. Chaque expérience par laquelle nous apprenons à connaître Dieu de cette manière est en même temps un encouragement pour les difficultés à venir. Ce que Dieu a déjà fait une fois, il peut aussi le faire une autre fois.
V11. Lorsque tu connais quelqu’un avec qui Dieu s’occupe de cette manière, tu peux commencer à prier pour lui ou pour elle afin que Dieu atteigne son but. Paul est heureux que les Corinthiens prient pour lui. Aussi dans d’autres lettres tu lis combien il apprécie l’intercession des croyants. Ici, il appelle cela ‘coopérer par les prières’. Tu ne le diras peut-être pas, mais prier, c’est travailler et même travailler dur. C’est sans doute pour cette raison que la prière est si peu pratiquée.
Paul compte aussi sur la réponse aux prières. Il considère sa vie, dont il a désespéré, comme quelque chose qu’il a reçu en réponse aux prières de ses frères et sœurs. Il considère sa vie comme un don de grâce, reçu de Dieu. Et quelle est la conséquence d’une prière exhaussée ? L’action de grâce, n’est-ce pas ? De nombreux croyants peuvent remercier Dieu de l’avoir laissé en vie. Dieu l’a sauvé de la mort en réponse aux prières des croyants.
Comme tu peux le constater, Paul n’est pas un individualiste, quelqu’un qui fait son chemin tout seul sans se soucier des autres. Au contraire, les autres croyants, aussi ceux de Corinthe, sont importants pour lui. Il sait qu’il a besoin d’eux. Que c’est beau de voir cela chez ce grand serviteur du Seigneur.
Relis 2 Corinthiens 1:6-11.
A méditer : En quoi as-tu déjà fait l’expérience de la consolation de Dieu ? L’as-tu partagée avec d’autres ?
12 - 17 La visite de Paul est reportée
12 Ce qui fait notre gloire, en effet – comme en témoigne notre conscience – c’est que nous nous sommes conduits dans le monde, et plus encore envers vous, avec une droiture et une sincérité de Dieu, non pas avec une sagesse charnelle, mais par la grâce de Dieu. 13 Car nous ne vous écrivons rien d’autre que ce que vous savez [bien], que vous reconnaissez, et que vous reconnaîtrez, je l’espère, entièrement, 14 comme aussi vous nous avez reconnus en partie – que nous sommes votre sujet de gloire, de même que vous serez le nôtre dans le jour du Seigneur Jésus. 15 C’est avec cette confiance que [je voulais] aller d’abord auprès de vous, pour que vous ayez une seconde grâce ; 16 je voulais passer ensuite de chez vous en Macédoine, et de Macédoine retourner auprès de vous ; puis vous m’auriez accompagné vers la Judée. 17 En formant ce projet, aurais-je donc fait preuve de légèreté ? Ou bien les projets que je forme sont-ils selon l’homme, de sorte qu’il y ait en moi le oui oui et le non non ?
Après avoir ouvert son cœur aux Corinthiens dans les versets précédents et leur avoir permis de partager la grande détresse dans laquelle il se trouvait, l’apôtre doit maintenant dissiper un malentendu. Ce malentendu est la conséquence d’un changement dans son projet de leur rendre visite. Il leur avait parlé de ce projet mais, par la suite, il a dû y renoncer (cf. verset 23). Des mauvaises langues prétendent maintenant que Paul est un homme sur lequel on ne peut pas compter. C’est la raison pour laquelle il se sent obligé de se défendre.
Pourtant, il n’agit pas tellement d’une autodéfense, mais plutôt d’une défense de son ministère, dont les Corinthiens eux-mêmes étaient le ‘fruit’. C’est donc une défense de l’œuvre de Christ dans les cœurs des Corinthiens. Cette œuvre risque d’être anéantie s’il ne s’il ne prend pas fermement position contre les fausses accusations qui circulent parmi les croyants. Des fausses accusations, tu en trouve partout, dans le monde comme dans l’église. Une fois que la machine à rumeurs tourne à plein régime, une situation de guerre est créée en un rien de temps. La paix disparaît alors. Ces rumeurs mettent en jeu la bonne relation entre Paul et les Corinthiens.
V12. Pour étouffer ce danger, Paul met d’abord en avant le témoignage de sa conscience. S’il n’avait pas la conscience tranquille, il n’aurait jamais pu se comporter de manière aussi simple et sincère. Dieu ne l’aurait certainement pas permis. Quelqu’un qui a des intentions non sincères sera exposé à un moment ou à un autre.
Paul n’a pas essayé de faire accepter son message par les Corinthiens par toutes sortes d’astuces. Pour lui, pas question d’avoir recours à des pratiques malveillantes pour gagner des âmes. Il n’a pas utilisé de sagesse charnelle, ni de méthodes qui fonctionnent bien autour des programmes électoraux, où l’on promet beaucoup mais réalise souvent très peu.
Il est conscient de la grâce de Dieu. C'est-à-dire qu’il ne pense pas à lui-même ni défend son propre nom ; au contraire, il veut uniquement montrer ce que Dieu a fait en lui. C’est ainsi qu’il s’est comporté dans le monde et parmi les croyants.
Il est important d’être conscient que les gens du monde et les croyants t’observent. Lorsque ton comportement montre que tu as compris quelque chose de la grâce de Dieu, personne n’aura rien à dire sur toi. Alors tu ne sera pas connu comme quelqu’un de sournois, au contraire tu seras un livre ouvert pour tout le monde.
V13 Paul peut souligner qu’il n’écrit rien d’autre que ce qu’ils savent de lui depuis longtemps. Ce que d’ailleurs ils ont reconnu eux-mêmes. Ils ont vu de près qu’il n’est pas un homme aux méthodes sournoises. Il espère qu’ils ne s’engageront pas avec des personnes qui essayent de semer de la méfiance, faisant douter les Corinthiens de ses intentions sincères.
Des croyants qui se regardent et s’écoutent avec méfiance se retrouvent dans une spirale descendante. Tout ce qui est dit ou fait est mal interprété et les relations deviennent de plus en plus difficiles et désagréables, jusqu’à la rupture totale. Si tu remarques en toi une telle méfiance envers quelqu’un, condamne-la et ne la laisser pas exister. S’il s’est passé ou dit des choses que tu ne comprends pas, prie à ce sujet et parles-en avec la personne concernée. Je sais par propre expérience combien il est facile de supposer quelque chose, alors que, une conversation montre qu’on avait tort.
V14. Paul fait référence au jour du Seigneur Jésus. Ce jour-là, lui et les Corinthiens se tiendront ensemble devant le tribunal du Christ. Paul pourra alors se glorifier d’eux (et vice versa) en les montrant du doigt et en disant au Seigneur : ‘Ils ont écouté ce que je leur ai dit en ton nom.’ Toutes les ambiguïtés et tous les mensonges auront alors disparus.
Sais-tu ce qui est si beau ? Que tu peux déjà tenir compte de ce tribunal dès maintenant. C’est ce que fait Paul. Il peut leur dire en toute tranquillité et en bonne conscience que c’était son intention de venir vers eux. Il n’a pas à s’excuser de s’être trompé.
V15. Combien il aurait aimé leur accorder cette seconde grâce ! Une première grâce, il l’a eue, lorsqu’il était avec eux pour la première fois et qu’il leur a annoncé l’évangile. Ils ont fait l’expérience de cette grâce. Il avait voulu leur enseigner d’autres grâces lors d’une deuxième visite. Son cœur est allé vers eux. Ils sont ses enfants dans la foi.
V16. C’est pourquoi il comptait sur eux pour lui donner ce dont il avait besoin pour continuer son voyage. Cela n’a rien à voir avec la recherche de son propre bénéfice. Au contraire, il est merveilleux de compter sur le soutien de ses frères et sœurs, étant conscient qu’on est lié dans l’engagement envers le même Seigneur. Il n’y avait donc rien de vrai dans les soupçons selon lesquels il cherchait uniquement son propre avantage aux dépens des Corinthiens.
V17. Il avait déjà préparé son plan de voyage. La façon dont il partage maintenant ses plans avec eux démontre clairement qu’ils ne les a pas faits à la légère comme un caprice. Il ne les a pas faits non plus sur la base de calculs sur ce qui serait le plus avantageux pour lui. Non, il a été guidé par Dieu et par son amour pour Christ et les Siens.
Il n’est pas un homme inconstant comme on prétend de lui. Tu connais sans doute ce genre de personnes qui promettent toutes sortes de choses, mais dont tu sais qu’ils ne tiendront pas leur promesse. Ces personnes ne sont pas crédibles. Pour les croyants, un tel comportement est indigne de Christ.
Le Seigneur Jésus a dit que notre mot « oui » devrait aussi être « oui » et que notre « non » devrait vraiment signifier « non » (Mt 5:37 ; Jac 5:12). Est-ce que les gens te connaissent ainsi ? Il n’est alors pas nécessaire de souligner ton ‘oui’ ou ton ‘non’ par toutes sortes de déclarations fortes. On pourra te faire confiance dans ce que tu dis.
Si Paul aurait été quelqu’un qui disait ‘oui’ mais faisait ‘non’, comment les gens auraient-ils pu lui faire confiance ? Comment aurait-il pu diriger les autres ? Après tout, tu ne sais pas si tu peux compter sur lui. Un tel ne se contrôle pas lui-même. Tu dois avoir la certitude que quelqu’un dit la vérité, sinon tout ce qu’il dit sera remis en question.
Relis 2 Corinthiens 1:12-17.
A méditer : Les gens peuvent-ils toujours compter sur toi ? Comment réagis-tu à une fausse accusation ?
18 - 24 Il y a oui en Lui
18 Mais Dieu est fidèle : la parole que nous vous avons adressée n’est pas oui et non. 19 Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché au milieu de vous par notre moyen, [c’est-à-dire] par moi, par Silvain et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais il y a oui en lui ; 20 en effet pour toutes les promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l’amen, à la gloire de Dieu par nous. 21 Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, 22 qui aussi nous a marqués de son sceau, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs. 23 Pour moi, j’en prends Dieu à témoin sur mon âme : c’est pour vous épargner que je ne suis pas encore allé à Corinthe ; 24 non que nous exercions une autorité sur votre foi, mais nous coopérons à votre joie, car c’est par la foi que vous êtes debout.
V18. Dieu est fidèle ! Cela contraste avec toute l’incrédulité et l’inconstance dont Paul est accusé. Il ne dit pas : ‘Je suis fidèle.’ Ce jugement là, il le laisse à Dieu. Il sait que Dieu est fidèle dans tout ce qu’Il a dit. Dieu n’est pas quelqu’un qui dit ceci et puis cela. Il n’y a aucune incertitude dans ce qu’Il dit. Il ne change pas ses intentions. Tu peux être sûr qu’Il fait ce qu’Il a dit.
V19. Paul l’a clairement souligné dans son attitude, son comportement et son discours. Ce qu’il a transmis aux Corinthiens dans la parole de l’évangile en témoigne. Il ne leur a pas annoncé des choses douteuses. Clair comme de l’eau de roche, il leur a présenté l’évangile d’une manière qui ne laissait rien à désirer en termes de clarté. Comment pourrait-il en être autrement, puisque le contenu de sa prédication est « le Fils de Dieu, Jésus Christ ».
En mentionnant ce nom, il touche le cœur de l’évangile et aussi le centre de tous les plans de Dieu. Pour Dieu, tout tourne autour de l’honneur et de la glorification du Seigneur Jésus. C’est quelque chose dont tu dois devenir de plus en plus conscient, tout comme Paul en était tellement conscient que cela a déterminé le cours de sa vie.
Les noms du Seigneur Jésus montrent sa gloire. Dans le nom « Fils de Dieu », sa Divinité éternelle est mise en évidence. Il est le Fils éternel. Le nom « Jésus » exprime son humiliation. C’est le nom qu’Il a reçu après être venu sur la terre en tant qu’Homme pour accomplir l’œuvre de la rédemption. Le nom « Christ » signifie ‘celui qui est oint’. Comme tel Il est Celui qui accomplira tous les desseins de Dieu.
Lorsque tu L’as ainsi devant les yeux, il est impossible de ne pas être sérieux dans tes propres projets, n’est-ce pas ? Il n’y a alors qu’un seul désir : montrer par ton discours et ton comportement que Jésus Christ signifie tout pour toi. De plus en plus d’incertitudes disparaîtront alors de ta vie. Bien sûr, il s’agit d’un processus ; cela ne se fait pas du jour au lendemain. Tu verras qu’au bout d’un certain temps, tu ne seras plus tellement ballotté dans tes sentiments. Tu sais bien qu’en Christ, tout est ‘oui et amen’, mais tu n’en fais pas toujours l’expérience. Pour cela il vaut mieux te concentrer sur les choses qui sont sûres et certaines. C’est ce qui t’encouragera. C’est ainsi que cela est présenté ici.
V20. Nous voyons régulièrement que Paul parle de choses pratiques en y reliant directement quelque chose du Seigneur Jésus. Un exemple de cela se trouve en 2 Corinthiens 8 et 2 Corinthiens 9. Là, il parle de croyants qui donnent de l’argent à ceux qui sont dans le besoin. Mais il ne le fait pas sans introduire aussi le Seigneur Jésus et Dieu dans ce processus (2Cor 8:9 ; 2Cor 9:15). Chaque fois qu’il traite d’un sujet quotidien, il montre comment cela se passe chez le Seigneur Jésus et Dieu. Ici c’est pareil. Lorsqu’il parle de son ministère, il montre comment celui-ci est en rapport avec des promesses inébranlables de Dieu. Ce qu’il présente aux croyants, le contenu de sa prédication, est solide parce qu’il s’agit de Dieu et du Seigneur Jésus.
Dieu accomplira toutes ses promesses en la personne du Seigneur Jésus. Qu’il s’agisse d’Israël ou de l’église, Dieu ne laisse rien inaccompli. Dans l’Ancien Testament, tu lis beaucoup de choses qui sont promises à Israël. Aujourd’hui il ne semble pas du tout que toutes ces promesses s’accompliront. Et si cela dépendait de ce peuple rebelle, en effet il n’en sortirait rien. Mais le Seigneur Jésus fera entrer Israël en possession de toutes les bénédictions que Dieu a promises à son peuple. Il peut le faire et le fera parce qu’en mourant sur la croix Il s’est débarrassé de la dette du peuple pénitent.
Quand Il reviendra, Il commencera par exterminer tous les méchants. Ensuite, il ne restera plus que des Israélites croyants, c’est-à-dire le peuple pénitent qui a confessé sa culpabilité devant Dieu. C’est « tout Israël » qui sera sauvé (Rom 11:26). Ils constituent le peuple sur lequel le Seigneur Jésus sera Roi. Pendant le règne millénaire du Seigneur Jésus, ce peuple là recevra toutes les bénédictions que Dieu leur a promises dans l’Ancien Testament.
Il y a aussi des promesses que Dieu a faites concernant l’église, celles là aussi Il les accomplira par le Seigneur Jésus. Cet accomplissement n’aura pas lieu sur la terre, comme pour Israël, mais dans le ciel.
Certainement, Il mènera tout à bien. C’est ce que indique le « amen » de ce verset. Si Dieu ou le Seigneur Jésus dit « amen », cela signifie « c’est ainsi » et « ce sera ainsi ». Cela indique la certitude absolue de ce qui a été dit ou promis. Le Seigneur Jésus a toujours vécu pour glorifier Dieu et Il le fera jusque dans l’éternité.
Le grand miracle est qu’Il glorifiera aussi Dieu « par nous », c'est-à-dire à travers nous qui étions autrefois des pécheurs perdus. N’est-ce pas un grand miracle que toi et moi, nous ayons été sauvés et appartiennent maintenant à l’église ? C’est grâce à l’œuvre du Seigneur Jésus. Et tout ce que le Seigneur Jésus a fait sur la terre et tout ce qu’Il fait dans le ciel, est et sera toujours à la gloire de Dieu. Aussi les résultats de son œuvre sont à la gloire de Dieu.
V21. Dieu a fait encore plus avec nous. Il nous a liés fermement à Christ. Nous sommes inséparablement attachés au Christ. Quand Dieu voit Christ, Il nous voit.
Et Il a fait encore plus. Il nous a aussi « oints » avec le Saint Esprit, tout comme Il l’a fait avec le Seigneur Jésus. Pour nous, cela ne s’est produit qu’après que nous ayons été sauvés de nos péchés. Pour le Seigneur Jésus, cela a pu se produire immédiatement lors de son baptême (Mt 3:16 ; Act 10:38), c’est-à-dire au début de son apparition publique, parce que Lui, Il était parfait. Cette onction indique que nous avons une place particulière dans le cœur de Dieu.
Dans l’Ancien Testament, les rois, les sacrificateurs et parfois les prophètes furent oints d’huile. Cette onction les consacrait à leur service et leur donnait cette place spéciale au milieu du peuple de Dieu. Grâce à cette onction, ils en étaient bien conscients. Il en va de même pour toi. Après avoir cru, tu as reçu l’onction du Saint Esprit (1Jn 2:20,27). Par cette onction, Dieu t’a mis à part pour lui-même et pour son service. Le Saint Esprit te rend conscient de cela.
V22. Tu es aussi marqué du sceau du Saint Esprit. Cela signifie que tu es sa propriété. Tu Lui appartiens et Il a un droit sur toi. Tu as ici l’assurance que le diable et ses anges n’ont plus rien à dire sur toi.
Enfin, le Saint Esprit, qui est donné dans nos cœurs, est appelé « les arrhes ». Cela montre deux choses. Premièrement, cela montre que la pleine possession de quelque chose d’autre n’est pas encore ta part. Tu attends encore son accomplissement. Deuxièmement, les arrhes sont comme une avance sur cet accomplissement. Tu peux déjà en profiter maintenant. En 2 Corinthiens 5, il est question de la même garantie (2Cor 5:5). Là, il s’agit d’aspirer à la maison que Dieu a préparée pour nous dans le ciel. Ici, il s’agit de jouir des promesses que Dieu nous a faites.
Tu peux déjà en jouir maintenant parce que le Saint Esprit a été donné dans ton cœur. Ton cœur est le centre de ta vie et de ton expérience. Les choses dont tu peux jouir, tu peux les élaborer dans toute ta vie, dans tout ce que tu fais et dans tout ce que tu dis. Cela ne donne-t-il pas un grand éclat à ta vie de tous le jours ?
V23. La vraie raison pour laquelle Paul n’est pas encore allé à Corinthe, c’est l’amour. Toutes les accusations concernant le changement de son plan de voyage sont fausses et il les rejette fermement. Dieu est son témoin ! S’il aurait visité les Corinthiens alors qu’il y avait encore de quoi les critiquer spirituellement les Corinthiens, il aurait dû prendre des mesures sévères contre eux. Il aurait alors dû leur infliger une sévère correction qu’il a voulu leur épargner. Il a attendu le moment que, comme résultat de sa première lettre, ils seraient convaincus des choses qui effectivement n’allaient pas chez eux.
V24. L’attitude qu’il adopte à l’égard des Corinthiens ressemble à une domination sur leur foi, mais ce n’est pas le cas. Aucun apôtre, Paul non plus, n’a jamais voulu se placer entre le croyant et Dieu. Jamais personne ne pourra, aussi douée soit-elle, s’interposer entre toi et Dieu.
Quand tu es encore jeune dans la foi, tu cours le risque de construire ta vie de foi en suivant l’exemple de chrétiens qui te plaisent. En soi, ce n’est pas si grave, à condition que tu t’assures d’établir ou de maintenir une bonne relation personnelle avec le Seigneur Jésus. Sinon, tu cours le risque de tout imiter de ton modèle sans en avoir parlé au Seigneur. Lot était quelqu’un qui s’appuyait entièrement sur Abraham quant à sa vie de foi. Abraham était certainement un grand croyant, mais il n’était pas un exemple parfait. D’ailleurs aucun être humain n’est un exemple parfait.
Ne laisse pas les autres dominer ta vie de foi, et ne règne pas toi-même sur la foi des autres. Paul ne veut pas dominer, mais contribuer à ce que les Corinthiens puissent à nouveau être vraiment joyeux. Le péché dans l’église ne rend personne joyeux. Ce n’est qu’une fois le péché ôté qu’il y a à nouveau de la joie. Voilà la raison pour laquelle il leur a écrit, et non pour exercer une autorité sur eux. D’ailleurs, ils sont debout « par la foi ». Cela signifie qu’ils concentrés sur Dieu et non sur les hommes.
Relis 2 Corinthiens 1:18-24.
A méditer : Remercie Dieu pour toutes les certitudes que tu as reçues en Lui et dans le Seigneur Jésus. Cite ces certitudes par leur nom.